Le travail : un élément de motivation ou non pour un retour en emploi durable?
La dualité du travail, par Dario Allard, ergothérapeute
Le travail comporte cette dualité de pouvoir contribuer à l’amélioration ou la détérioration de la santé mentale, physique et sociale.
Certains facteurs du milieu de travail sont davantage associés à la santé que d’autres. Les employés qui ont des emplois qui leur offrent plus de contrôle, moins d’exigences professionnelles stressantes et davantage de soutien social sont en meilleure santé. De plus, quand les employés peuvent utiliser leurs compétences et leurs habiletés au travail, leur santé est améliorée.
Le travail peut être une source de blessures (accident de travail, maladie professionnelle) d’une part et d’autre part, un emploi peut donner un sentiment d’identité, une raison d’être, des contacts sociaux et des occasions de croissance personnelle.
Au-delà de la rémunération et de la réponse aux besoins de base tels que se loger ou se nourrir, le travail peut permettre :
- D’exprimer ses talents
- De démontrer ses connaissances
- De développer son potentiel
- De relever des défis
- D’obtenir une satisfaction personnelle
- D’apprendre de nouvelles choses
- D’avoir du plaisir
- De s’investir dans quelque chose qui nous passionne
- D’entrer en relation avec les autres et de créer des liens
- De briser l’isolement
« Le travail, lorsqu’il est possible, donne aux personnes ayant de graves problèmes de santé mentale un sentiment de réalisation personnelle et aucune autre activité n’a un sens psychologique, social et matériel aussi riche et complexe. » (Bachrach 1992).
Arrive-t-il parfois de trop peu miser sur les forces et compétences des individus dans le processus de réadaptation au travail où les différents intervenants demeurent campés dans leur rôle d’expert dans un système amenant à se pencher sur un diagnostic, les impacts négatifs associés, les incapacités résultantes et parfois des limitations fonctionnelles et un degré d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou mentale associée?
L’expertise des intervenants ne prévalait-elle pas trop souvent sur celle du client souffrant?